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que celles qui étayent les différentes spécialités de l’art de guérir. À la place d’influences mystérieuses, occultes, nous trouvons aujourd’hui des agents chimiques et physiques nettement définis et déterminés. La cure aux eaux rentre dans le cadre des moyens thérapeutiques généraux et spéciaux. Le médecin des bains aussi a cessé d’être une espèce particulière de savant : c’est un confrère qui possède un médicament de plus dans son répertoire. De plus il a chance de pouvoir traiter son client dans les meilleures conditions de réussite possibles, à la campagne, pendant la bonne saison, alors qu’il se trouve débarrassé du souci des affaires et au milieu d’une existence confortable, sinon amusante. Il est en outre évident, qu’en s’occupant plus particulièrement d’un certain genre de maladies revenant avec une fréquence extraordinaire à sa station, le médecin doit acquérir une expérience plus parfaite, plus étendue de ces cas ; il devient en quelque sorte spécialiste. Cela suffit à déterminer la position qu’il occupe parmi ses confrères, et à justifier la confiance qu’il a le droit d’attendre de la part de ceux qui se sont adressés à sa direction.