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constant ou galvanique agira peut-être avec plus de promptitude ; mais comme il faut lui faire traverser la masse cérébrale, la plus grande circonspection est de rigueur dans son emploi. Les bains thermaux, modérément chauffés, sont ordinairement employés contre ces paralysies ; puis, au fur et à mesure que la faiblesse musculaire disparaît, le traitement devient plutôt révulsif, et s’identifie avec celui que nous venons d’indiquer pour la congestion cérébrale.

L’admission aux bains des patients atteints d’aliénation mentale, de délire alcoolique, d’épilepsie, de ramollissement etc. est toujours fort inopportune, malgré que ces affections puissent parfois être favorablement influencées par un bain prolongé ou par une douche dérivative. J’ai toujours dû remarquer, aussi souvent que je me suis laissé octroyer des cas pareils pour des raisons d’humanité, que ces maladies ne faisaient que troubler la tranquillité des baigneurs, sans le moindre profit pour leur triste situation, bien au contraire.

La chorée fait une exception ; j’entends particulièrement la grande chorée, celle qui se montre rebelle aux traitements habituels, et qui offre des symptômes plus graves. La vue de ces pauvres malades est toujours pénible, et affecte bien des personnes nerveuses. Néanmoins, comme il y a toujours une grande probabilité de guérison, leur présence aux bains est plus facilement tolérée, surtout quand les symptômes s’amendent sous les yeux du public, toujours bienveillant pour le malheur. Aussi avons-nous vu guérir à Mondorf un cas, ou l’altération nerveuse avait rendu la déglutition très difficile, la parole impossible ; un autre cas, où les symptômes étaient moins intenses, mais duraient depuis huit années, y a trouvé sa guérison définitive.