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eaux minérales sans mélange, à jeun ou bien quand l’estomac est vide, afin qu’elles puissent agir directement sur les parois de cet organe en cas de maladie, ou qu’elles puissent du moins être absorbées sans devoir courir le risque de subir une décomposition, soit par les sucs digestifs, soit par les aliments et boissons.


B. Bains minéraux. — Hydrothérapie.


À l’époque où fut construit l’Etablissement de Mondorf, on avait surtout créé un grand nombre de baignoires et de waterclosets. Ces derniers se trouvaient éparpillés le long des promenades et leur multiplicité semblait vouloir confirmer le vieux proverbe : Bene curât qui bene purgat ! Leur nombre est aujourd’hui rentré dans des limites fort modestes, et les baignoires aussi ont vu leur emploi être rélégué au second plan, et même on en a retranché un certain nombre comme superflues. En revanche, les grandes piscines, les douches d’eau minérale, les douches d’eau froide, se réjouissent d’une faveur d’année en année plus marquée. C’est que les opinions qu’on avait anciennement sur l’action des bains, ont changé radicalement depuis ces dernières vingt années, et qu’une série de brillantes expériences physiologiques sont parvenues à élucider complètement la question auparavant si obscure. Anciennement, on se figurait que l’eau du bain pénétrait à travers les pores de l’enveloppe cutanée dans l’intimité de notre organisme, pour y exercer son action particulière, bienfaisante, de sorte qu’il fallait, pour permettre cette heureuse influence, rester plongé le plus longtemps possible dans l’eau du bain et laisser à celle-ci son état naturel avec sa température spéciale etc. Or, Willemin est venu démontrer définitivement qu’il n’y a qu’une absorption pour ainsi dire théorique, qui se fait par la peau, et que la quantité de principes salins absorbés est tout à fait négligeable au point de vue pratique, et ne peut tout au