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AVANT-PROPOS.

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Ultima ratio medicorum balnea.


« Les bains sont la ressource suprême des médecins. » Ce vieil adage n’a encore aujourd’hui rien perdu de sa valeur pratique, bien au contraire : en voyant tous les étés une innombrable foule de gens fatigués, énervés, malades, prendre le chemin des stations balnéaires pour y retrouver l’équilibre nerveux, le calme et la santé, on doit se dire que la médecine moderne, toute puissante qu’elle est devenue, n’a pu, pour combattre les maladies chroniques, mieux trouver que la docte et poétique école de Salerne, et que probablement, pour toujours, un grand nombre de maladies invétérées et chroniques resteront tributaires des eaux minérales et des bains. C’est en effet un fait authentique, qui se passe tous les jours sous nos yeux, qu’une maladie qui a résisté opiniâtrement à tous les efforts du traitement le plus rationnel, le plus scientifique, cède au bout de quelques semaines à une cure d’eau minérale : un estomac bombardé infructueusement, pendant des années peut-être, par la rhubarbe et le séné, le quassia et le magister