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y observe, et le traitement a toujours eu le cachet vraiment scientifique. Il n’existe donc aucun régime spécial pour Mondorf. Chaque catégorie de malades réclame son hygiène pour elle, sa façon spéciale de boire et de manger. Le goutteux doit vivre autrement que le candidat pour la phthisie ; mais c’est avant tout le dyspeptique dont le régime demande la plus grande attention.

Toutes les affections du tube digestif sont plus ou moins accompagnées du symptôme de la dyspepsie ; il convient donc, que tous les patients de ce genre observent les mesures qui leur garantissent une bonne digestion. Cette importante fonction n’est bien connue que depuis le commencement de notre siècle. Après les premières recherches de Spallanzani, sont venues celles du Dr Beaumont qui eut la chance d’observer un homme auquel un coup de feu avait fait une large ouverture dans l’estomac. On pouvait donc parfaitement observer ce qui s’y passait, et comment cet organe travaillait les différents aliments et boissons. Plusieurs cas de fistule stomacale ont été encore observés depuis, et les expériences qu’on a pu faire sur eux, sont absolument venues confirmer les lois que Beaumont avait trouvées. Dans ces derniers temps la découverte de la pompe stomacale par Kussmaul est venu ajouter un admirable moyen d’investigation et de traitement. Malheureusement les vérités dues à ces belles recherches demandent beaucoup de temps pour être connues et pour pénétrer dans le public. Celui-ci en est encore généralement aux prescriptions de l’école de Salerne, ou à des traditions qui varient d’un pays à l’autre.

Trois points sont à considérer dans le régime du dyspeptique : 1o Le nombre des repas ; 2o la qualité des aliments ; 3o la façon de les préparer et d’arranger les repas.

Quant au premier point, il est essentiel pour le dyspeptique de réduire le nombre des repas. En effet