Aller au contenu

Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/115

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

verte, il entra dans ce jardin, en parcourut les allées, et il allait monter la rampe du perron, lorsque, dans un pavillon situé sur l’un des côtés, il aperçut la marquise, vêtue de deuil, occupée d’un travail, près d’une petite table. Il s’approcha d’elle avec précaution, en sorte qu’elle ne put le voir que lorsqu’il ne fut plus qu’à trois pas de la table.

« Le comte Fitorowski ! » s’écria la marquise ; et une vive rougeur couvrit aussitôt sa figure.

Le comte sourit, et demeura encore un instant debout, immobile ; puis s’asseyant à ses côtés, il passa son bras autour de sa taille, et la serra contre son sein avant qu’elle eût le temps de s’opposer à une semblable tentative.

« D’où venez-vous, monsieur le comte ? Est-ce bien possible ? dit la mar-