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Page:Klingsor - Humoresques, 1921.djvu/15

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En nonchalant déshabillé ;
Je veux être son chevalier
Et mon cœur s’égare adorablement.

Mon cœur s’égare et je me grise
De rêver qu’elle est en corset noir à rubans
En train d’ôter mignon soulier,
Tandis qu’un bout indiscret de chemise
Passe par la fente du pantalon blanc ;
Mon cœur s’égare et je me grise
À ce jeu troublant.

Je veux enlever ma belle jolie
Au dragon farouche
Et coiffé d’un bonnet de coton à gland
Qui se cache dans son lit,
Au dragon farouche
Dont la moustache énorme tombe sur la bouche,
Et qui laisse voir au dehors
Une main de géant couverte de poils gris ;
Mais soudain je me frotte un œil
Dans un pénultième effort ;
Je revois mes culottes sur le fauteuil,
Je souffle ma lampe sans bruit
Et seul encor et le cœur triste je m’endors.