Page:Klobb - Dernier carnet de route au Soudan français, 1905.djvu/19

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
8
CARNET DE ROUTE


tion pour le pot au feu. Enfin, je me glisse sous ma paillotte, je me couche et je dors jusqu’à cinq heures — plus ou moins bien. — Cette nuit, j’ai été incommodé par l’odeur d’un cadavre que j’avais vu avant de faire arrêter, et qui était cependant à plus de trois cents mètres en aval.

Les incidents du voyage sont nuls. Les impressions s’en ressentent. Depuis Saint-Louis, depuis Dakar, plutôt, je ne vois toujours que l’immense plaine. À peine y a-t-il des rides à la surface du sol. Dans quelques jours seulement, nous verrons les petites collines qui font l’ornement du Soudan.

À Podor, il faisait un vent abominable, j’ai eu toutes les peines du monde à faire dresser ma tente ; toute la journée, j’ai été, moi et mes affaires, couvert de sable, et incapable de m’en débarrasser.

Besanzon s’est distrait en tirant sur les caïmans pendant notre voyage en vapeur, sans succès d’ailleurs. Ces affreux ani-