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DU LIEUTENANT-COLONEL KLOBB


beaux ombrages dans les rues principales, dans les cours des bâtiments militaires et ailleurs. Sur le plateau, où j’ai eu la gloire de construire le premier, on a trouvé moyen d’amener de l’eau et de creuser des puits ; le marché est également devenu très joli et très important ; il s’y vend presque autant de denrées qu’à celui de Saint-Louis, et les mauvaises odeurs ne vous y incommodent pas comme dans ce dernier. Bref, les résultats sont partout très satisfaisants.

La messe se dit dans une petite salle d’un bâtiment où sont logés les Pères. On y étouffe, comme dans toute église coloniale. Seuls, les blancs y viennent. Parmi ces blancs, les deux derniers dimanches, étaient deux femmes : la femme d’un trésorier, et la femme d’un pauvre commis du Commissariat, qui a un petit enfant. Le prêtre avait ses ornements violets et trois petites négresses habillées pareilles ont reçu la communion. La foi ne fait malheureusement pas de progrès chez