Page:Kouprine - Sulamite.djvu/153

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deaux d’or forgé, on voyait apparaître la face lumineuse du roi d’lsraël. C’était lui seul u’aimait de tout son coeur ardent et vicieux q 7 7 la reine déchue, la cruelle et voluptueuse Astis. Son regard fugitif, sa parole caressante, le contact de sa main étaient le seul bien au- quel la reine aspirât sans cesse, mais toujours en vain. Pendant les grandes cérémonies et aux festins royaux de même qu’anx jours des jugements le roi lui témoi nait le res ect dû à une reine, fille de rois, mais son âme lui était fermée à jamais. Bien souvent, l’orgueilleuse souveraine ordonnait qu’on la portât devant le palais du Liban, et là, à travers les lourdes étoffes de son palanquin elle cherchait à entrevoir, dans la foule des courtisans, le fier visage, l'inoubliable beauté de Salomon. Et depuis longtemps déjà, sur cet amour ardent, une haine brûlante était venue se greffer si intimement, que la reine elle—même ne savait plus distinguer l’une de l.,3lll,1‘G. Autrefois Salomon avait, lui aussi, fréquenté le temple d’Isis aux jours de grandes solennités. Il avait dédié plus d’une offrande à la déesse