Page:Krafft-Ebing - Psychopathia Sexualis, Carré, 1895.djvu/534

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potuit quia genitalia in ollam lacte completam mergeret[ws 1]. Il éprouvait alors une sensation de volupté « comme s’il y avait contact avec du velours ».

Il était assez cynique pour se servir de cette huile pour lui et pour ses clients.

En prison il s’est développé chez lui une monomanie alcoolique de persécution.


Observation 179. – M…, trente et un ans, marié depuis six ans, père de quatre enfants, lourdement taré, souffrant épisodiquement de mélancolie, a été il y a trois ans surpris par sa femme au moment où, revêtu d’une robe de soie, il se masturbait. Un jour il fut surpris dans un magasin au moment où il se frottait contre une dame. Il fut profondément confondu et demanda une punition sévère pour son penchant qui d’ailleurs était irrésistible.


Observation 180. – G…, trente-trois ans, lourdement chargé de tares héréditaires, est surpris à une station d’omnibus au moment où il frottait son membre contre une dame. Profond repentir, mais affirmation qu’à l’aspect des posteriora prononcés d’une dame il se sentait irrésistiblement entraîné à faire du frottage et qu’il est alors troublé au point de ne plus savoir ce qu’il fait.

Internement dans un asile d’aliénés.


Observation 181. – Z…. né en 1850, d’un passé irréprochable, de bonne famille, employé d’une administration privée, bonne situation matérielle, sans tare, veuf depuis 1873, après un ménage de courte durée, s’était depuis longtemps fait remarquer dans les églises par sa manie de se presser par derrière contre les femmes, jeunes ou vieilles, et de manipuler leurs tournures. On le guetta et un jour on réussit à l’arrêter en flagrant délit. Il fut consterné au plus haut degré ; désespérant de sa situation, il pria, en faisant un aveu complet, qu’on le ménage, sinon il ne lui resterait qu’à se suicider.

Depuis deux ans, il était obsédé par le penchant funeste, quand il se trouvait au milieu d’une foule, à l’église ou au théâtre, à se frotter par derrière contre les femmes et de manipuler leurs robes bouffantes, ce qui lui donnait de l’orgasme et de l’éjaculation.

Z… affirme n’avoir jamais été adonné à la masturbation et n’avoir dans aucun sens de tendance sexuelle perverse. Depuis

  1. il ne pouvait se modérer parce qu’encore et encore, il plongeait complètement son sexe dans un pot de lait