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courbe descendante pour les racines fourragères et les légumes. La surface cultivée en pommes de terre a été réduite de 113.000 hectares ; pour les navets à bestiaux la diminution a été de 73.000 hectares ; et, bien qu’il y eût une augmentation dans la récolte des bettes, des carottes, etc., la surface totale de ces cultures avait subi une réduction de 133.000 hectares. On ne constata d’augmentation de surface que pour les fourrages verts en cultures alternées (647.000 hectares) et les pâturages permanents (1.130.000 hectares), mais c’est en vain que nous chercherions une augmentation correspondante du bétail. L’augmentation du nombre des têtes de bétail qui s’est produite au cours des années 1860 à 1887 n’aurait pas même suffi à couvrir les terrains incultes mis en valeur[1].

Depuis 1887 les affaires allèrent cependant de mal en pis. Si nous considérons la Grande-Bretagne seulement (Angleterre, Écosse et Pays de Galles), nous voyons que, en 1885, la surface oc-

  1. Il y eut une augmentation de 1.800.000 bêtes à cornes, et une diminution de 4 millions 1/4 de moutons (6 millions 2/3 si nous comparons l’année 1886 avec l’année 1868), ce qui correspondrait à une augmentation de 1 million 1/4 de bêtes à cornes, puisque 8 moutons sont estimés équivaloir à une bête à cornes. Mais 2 millions d’hectares de terres incultes ayant été mis en valeur depuis 1860, l’accroissement signalé ne suffirait pas pour couvrir cette surface, de sorte que le million d’hectares retirés à la culture n’a été compensé d’aucune façon. Ç'a été là une perte sèche pour le pays.