Page:L'Épée-Bébian.- Art d'enseigner aux sourds-muets, 1820.djvu/78

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moire. Mais ses vertus lui ont élevé dans tous les cœurs un monument impérissable. Aussi long-temps qu’il naîtra des sourds-muets, son nom sera répété avec amour et vénération, et le récit de sa vie arrachera encore quelques larmes d’attendrissement à nos derniers neveux.

Vous aussi, Messieurs, qui lui avez décerné un tribut public d’éloges, vous avez mérité la reconnaissance des sourds-muets ; souffrez que leur ami soit ici le trop faible interprète de leurs sentimens à votre égard. Et où pourrait-on mieux parler de M. l’abbé de l’Épée que devant cette assemblée qui voit, dans son sein, le disciple de ce grand homme, l’héritier de ses talens et de son amour pour les sourds-muets ? Où pourrait-on mieux parler de ce bienfaiteur de l’humanité, qu’en présence de cette Société toute dévouée au bien, et qui se glorifie de la protection particulière de ce Prince, digne rejeton du sang des Bourbons ; en qui, parmi mille vertus, éclate surtout la bienfaisance. Un concert unanime de bénédictions s’élève à la fois de tous les points du royaume, pour célébrer les largesses qui coulent incessamment de ses augustes mains, comme d’une source toujours abondante, et vont porter la consolation partout où se font entendre les gémissemens