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Ajoutons que le pluriel de ces mots : historyi, religyi, augmente encore leur laideur, et les rend de plus, difficiles à prononcer.

L’internationalité doit régner non seulement dans le vocabulaire proprement dit, mais encore, autant qu’il sera possible, dans les formes grammaticales. Et il faudra bien veiller à ce que cette internationalité grammaticale, si l’on peut ainsi s’exprimer, ne porte préjudice, ni à la simplicité, ni à la régularité inviolables de la lange internationale.

L’Ido a introduit, contre toutes les règles de l’internationalité certains mots ou certaines formes grammaticales, que tant d’autres auraient beaucoup plus de motifs de remplacer. D’où viennent kad pour dire est-ce que ? et ol comme pronom personnel neutre de la 3e personne ?

Pourquoi avoir choisi ar pour caractéristique de l’infinitif, et ez comme finale du subjonctif impératif ?

En voulant flatter les Espagnols et les Français, ces deux terminaisons les choquent profondément. Si l’Espagnol approuve quand on lui traduit aimer par amar, si le Français comprend quand on lui dit venez, ils ne peuvent s’empêcher l’un et l’autre de trouver grotesques que venir se traduise par venar, dormir et courir, par dormar et kurar et que li irez signifie : qu’ils aillent.

Ajoutons que ces terminaisons arbitraires apportent dans la grammaire toute espèce de troubles. Les terminaisons en ar qui sont absolument condamnées par l’évolution, obligent à introduire des exceptions dans l’accentuation des mots, et elles ne peuvent d’autre part être prononcées convenablement par les Anglais. Quant à la terminaison ez inaccentuée