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arbitraire. La terminaison n ne l’est pas, et, par une remarquable coïncidence, se rencontre dans la conjugaison d’une multitude de langues appartenant aux familles les plus diverses. Nous l’adopterons, et nous n’aurons pas à regretter de dire : las avios kantan sur las arboros de nosa jardeno[1], au lieu de : la uceli kantas sur la arbori di nia gardeno (les oiseaux chantent sur les arbres de notre jardin).

4. — Naturellement pour rien au monde nous ne conserverons l’horrible ez, pour marquer le subjonctif impératif ; la terminaison en vient trop bien à point, et là encore, en disant « Propagen vos Adjuvilo » nous serons immédiatement compris des allemands qui diront : « Verbreiten Sie Adjuvilo ! », et des espagnols qui disent : « Propagen Vds Adjuvilo ! »

5. — L’infinitif en i commun d’ailleurs à 6 ou 7 langues a d’innombrables avantages : il laisse à la racine son accentuation normale, il assigne au verbe une caractéristique simple, immédiatement correspondante aux finales o, a, e du substantif, de l’adjectif et de l’adverbe.

Il peut de plus s’ajouter sans choquer aux racines latines quelle qu’en soit la conjugaison (dormi, veni) ainsi qu’aux racines germaniques qui gémissaient de se voir affublées brutalement par l’Ido d’un ar qui n’a rien d’artistique (ex. lernar, drinkar, aussi grossiers que dormar et venar).

6. — Quant à l’accusatif, il est regrettable que l’Ido primitif n’ait fait qu’en compliquer l’usage, alors qu’il était si facile de le supprimer radicalement.

Il’est un cas, disent-ils, où l’accusatif est utile, et un cas où il est nécessaire. Il est utile dans les inversions. — Mais l’Espagnol et l’italien ne le possèdent

  1. En espagnol : los pajaros cantan sobre los arboles de nuestro jardin.