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— III —

saurait satisfaire pleinement : leurs auteurs semblent avoir cherché, bien moins à faire disparaître les défectuosités de l’Ido, qu’à faire passer arbitrairement certaines idées personelles, ingénieuses sans doute[1], mais nullement en accord avec les principes qui devaient être leurs seuls guides.

Tout autre a été notre manière d’agir. Prenant pour criterium de la meilleure langue internationale le principe émis par un savant Danois, M. Jespersen et vulgarisé par M. Couturat, nous avons, guidé par le seul souci de donner au monde la langue la «  plus simple » et la «  plus facile pour tous », élaboré l’Adjuvilo.

L’Adjuvilo n’est pas une nouvelle langue. Il n’est autre que l’Ido mis au point, simplifié, débarrassé de ses défectuosités, de ses irrégularités, de ses complications, et revêtu d’une forme nouvelle à la fois beaucoup plus simple et plus harmonieuse. Nous n’avons fait du reste qu’appliquer intégralement, au lieu de rester à mi-chemin, les principes émis par les auteurs de l’Ido primitif. Nous avons de ce dernier gardé tout ce qui était bon, et rejeté seulement les formes défectueuses, que nous avons remplacées par des formes meilleures.

Persuadé que l’avenir réservé à la langue internationale est immense, et qu’elle ne doit pas seulement être utile à ceux qui veulent exprimer des besoins matériels ou servir des intérêts commerciaux, mais

  1. Parmi ces réformes nous citerons : l’Ile, de M. Seidel, vice-président du groupe Idiste de Berlin, le Dutalingue, de M. Duthil  ; la Réforme de M. Brandt, etc… À part certaines idées originales, nous n’estimons pas ces projets suffisamment sérieux.

    Il est clair, par exemple que dans le mot Dutalingue, (2e langue), M. Duthil s’est bien moins préoccupé d’introduire un suffixe international, que de donner à la langue un nom qui rappelât celui de l’auteur. Voilà des préoccupations personnelles qui n’ont rien de commun avec les principes de la vraie langue internationale.