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BLANCHE-NEIGE

— Va, mon enfant, va t’amuser avec tes compagnes ; et vous, mes filles, faites bien attention à ma Blanche-Neige ; vous savez que je l’aime comme la pupille de mes yeux.

— Oui ! oui ! crièrent gaiement les filles.

Et elles coururent en foule au bois.

Là elles se tressèrent des couronnes, firent des bouquets, chantèrent des chansons tristes et joyeuses. Blanche-Neige ne les quittait pas.

Quand vint le coucher du soleil, elles firent un feu d’herbes sèches ; puis elles se mirent à la file ayant chacune une couronne sur la tête. Blanche-Neige était la dernière.

— Regarde bien, lui dirent-elles, comme nous allons courir et cours après nous.

Et toutes se mirent à chanter et à sauter l’une après l’autre à travers le feu.

Tout à coup, derrière elles, elles entendirent un soupir, un gémissement : « Ah ! » Effrayées, elles regardèrent. Il n’y avait rien. Elles regardent de nouveau : Blanche-Neige n’est plus au milieu d’elles ! — Elle se sera cachée pour rire, pensent-elles. Elles la cherchent partout et ne peuvent la trouver. Elles crient, elles appellent ; pas de réponse !

— Où donc peut-elle être ? — Sans doute