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LA BABA-IAGA

La Baba-Iaga aux pieds osseux s’élance aussitôt sur un mortier ; elle le met en mouvement avec un pilon ; elle efface ses traces avec un balai ; elle se précipite à la suite de la jeune fille. La jeune fille met son oreille contre terre et entend venir la vieille. La voilà qui approche… Aussitôt la fillette jette sa serviette. Une large, large rivière se met à couler. La Baba-Iaga arrive à la rivière et ses dents grincent de fureur ; elle revient à la maison ramène ses taureaux et leur fait boire la rivière. Et elle se remet à poursuivre la jeune fille.

La jeune fille applique l’oreille contre terre et entend que la Baba-Iaga approche ; elle jette le peigne ; surgit une forêt dormante et épaisse.

La Baba-Iaga essaye de la détruire avec ses dents ; mais elle a beau s’efforcer, elle est obligée de retourner en arrière.

Cependant le père était rentré chez lui et demandait : Où est ma fille ?

— Elle est allée chez sa tante, répondit la marâtre.

Peu de temps après la fillette arriva.

— Où as-tu été ? demanda son père.

— Ah ! mon petit père, maman m’a en-