Page:Léger - Recueil de contes populaires slaves, 1882.djvu/149

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
131
LA MONTRE ENCHANTÉE

les voilà partis tous quatre : le chien derrière Jenik, le chat derrière le chien, et le serpent derrière le chat.

Le serpent dit à Jenik : « Va partout où j’irai. »

À l’automne, à l’époque où les serpents se cachent dans leurs trous, le serpent alla trouver son roi, le roi des serpents.

Il dit à Jenik :

Mon roi va me faire des reproches de ce que je suis resté si longtemps dehors : tout le monde est déjà rentré chez nous et je suis en retard. Je raconterai que j’ai été en danger et que sans toi j’aurais perdu la vie. Le roi te demandera ce que tu veux pour récompense. Demande-lui la montre qui est pendue au mur. Elle a des vertus merveilleuses. Il te suffira de la frotter pour obtenir la chose à laquelle tu penseras.

Sitôt dit, sitôt fait. Jenik obtint la montre en question. À peine sorti du trou, il voulut éprouver la vertu du talisman. Il avait faim : il gratta la montre. Il pensait qu’il serait bien agréable de trouver sur la prairie un bon morceau de pain, un bon morceau de viande et un setier de vin. En un instant, tout cela fut devant lui. Vous jugez de sa joie.