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LONG, LARGE ET CLAIRVOYANT

des fenêtres était cachée par un rideau blanc ; il l’écarta, et vit une jeune fille en robe blanche, ceinte d’une ceinture d’argent, avec une couronne de perles sur la tête : c’était la plus belle de toutes ; mais elle était triste et pâle comme si elle sortait du tombeau. Le prince resta longtemps devant cette image comme devant une apparition ; son cœur, en la contemplant, fut saisi de tristesse, et il s’écria :

— C’est celle-ci que je veux, et non une autre !

Comme il disait ces mots, la jeune fille baissa la tête, rougit comme une rose, et aussitôt toutes les autres images disparurent.

Quand il descendit et dit à son père ce qu’il avait vu, et quelle fiancée il avait choisie, le vieux roi fut saisi de tristesse, et lui dit :

— Tu as mal fait, mon fils, d’avoir découvert ce qui était caché ; tu t’es jeté dans un grand danger. Cette jeune fille est en la puissance d’un méchant enchanteur, dans un château de fer ; de tous ceux qui ont essayé de la délivrer, aucun jusqu’ici n’est revenu. Mais ce qui est fait est fait. La parole donnée