Page:Léo Taxil - À bas la calotte.pdf/40

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 42 —

Mais si, suivant le système de la République progressiste, selon les lenteurs de la politique de l’au fur et à mesure, nous devons, pendant encore quelques années, garder chez nous la clique noire, du moins mettons-la dans l’impossibilité de nuire physiquement, en attendant qu’elle n’ait plus aucune action intellectuelle ou morale.

Vous ne voulez pas nous débarrasser tout d’un coup de ces gens-là ? — Soit. — Mais alors, châtrez-les donc !



OÙ SONT LES TRIPES ?


L’autre jour, il pleuvait, je m’ennuyais à mourir, et voilà que je pensais à de drôles de choses.

Je repassais dans ma mémoire l’histoire de la résurrection du Christ.

N’avez-vous pas remarqué que c’est toujours par les temps de pluie et d’embêtement que l’on pense aux choses rigolottes ?

Tout à coup, tandis que je me remémorais les divers incidents des funérailles de celui que les chrétiens appellent un Dieu et les Juifs un imposteur (deux religions également autorisées, cependant), tandis que je me rappelais la vieille légende d’après laquelle les saintes femmes prirent le corps du Christ, l’embaumèrent et le déposèrent dans un sépulcre appartenant à un nommé Joseph d’Arimathie, cette question de l’embaumement me trotta longtemps dans la cervelle d’une façon fort irrévérencieuse.

Pour que les saintes femmes aient embaumé le Maître, il faut qu’elles l’aient d’abord vidé comme on fait à une vulgaire poularde ; après quoi, on a