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Quant à l’accusation que vous me lancez de propager des doctrines infâmes, je me contenterai, pour la réfuter, de vous dire que ces doctrines que je professe sont en même temps celles d’hommes honnêtes et illustres qui s’appellent, en littérature, Molière et Victor Hugo, en science, d’Alembert et Newton, en philosophie, Voltaire et Diderot, en politique, Robespierre et Marat.

Ces hommes-là, Monsieur, ont laissé et laisseront dans l’Histoire une trace lumineuse comme un rayon de soleil. Vous, vous marquerez votre passage par un sillon infect et d’un luisant éphémère, comme celui que laisse sur les murs un limaçon puant.

Allez ! vous aurez beau appeler infamie les principes de la liberté et de la raison ; vos injures de nain n’atteindront jamais les géants auxquels elles s’adressent.

Le grand Voltaire a dit quel est l’infâme qu’il faut écraser, et, malgré vos soubresauts de bête féroce blessée au bon endroit, ce nom d’infâmes vous restera, à vous tous, artisans de superstitions, allumeurs de bûchers !

Enfin, pour ce qui est des velléités d’étranglement de prêtres que vous me reprochez par allusion à une phrase de Diderot rappelée par moi dans un banquet républicain, je ne vous donnerai pas la satisfaction de me voir apporter à mon toast un palliatif que vous attendez peut-être.

Non, Monsieur, mille fois non ! Les prêtres, tels que vous les comprenez, c’est-à-dire non pas les ministres d’une religion d’amour et de mansuétude, mais les ministres exécuteurs des assassinats cléricaux, les ivrognes sanguinaires de la Saint-Barthélemy, les égorgeurs atroces dont vous avez fait des saints comme Dominique et que vous évo-