seigneur de Rimouski leur rappelle toutes les « promesses faites par Jésus-Christ à Marie Alacoque en faveur des personnes dévotes à son divin cœur » ; car il paraît que Jésus-Christ est venu en personne un beau matin faire des promesses à Marie Alacoque. Ah ! le bon billet !
Voyons ces promesses :
« 1o Je leur donnerai, a dit le Monsieur au cœur sur la main, toutes les grâces nécessaires dans leur état. » C’est-à-dire, si c’est un banquier, il ne fera jamais une erreur d’addition ; si c’est un gymnasiarque, il ne se cassera jamais le nez en dégringolant de son trapèze ; si c’est un vidangeur, la marchandise aura pour lui l’odeur de la violette.
« 2o Je mettrai la paix dans leurs familles. » Mariez-vous, mes petits agneaux, et soyez dévots au Sacré Cœur, vous n’aurez pas à craindre la mauvaise humeur de vos belles-mères.
« 3o Je les consolerai dans toutes leurs peines. » Ton oncle est mort, mon gros chéri ; tu le pleures à chaudes larmes ?… Apprends que, grâce au Sacré Cœur, tu es son héritier.
« 4o Je serai leur refuge assuré pendant la vie et surtout à la mort. » Durant votre existence le Sacré Cœur vous préservera des accidents de voitures, et à l’agonie, toujours grâce au divin viscère, vous n’aurez pas à craindre les filouteries des gardes-malades.
« 5o Je répandrai d’abondantes bénédictions sur toutes leurs entreprises. » Pas bête, cette promesse ? Ce qu’elle doit attirer de gobe-mouches à la dévotion du Sacré Cœur ne peut manquer d’être pyramidal. J’ai connu un Monsieur extraordinairement dévot ; ce qui ne l’a pas empêché de faire faillite ; mais, après ça, vous savez, il était peut-être simplement dévot au bon Dieu tout court au lieu d’adresser ses hommages spécialement au Sacré Cœur.
« 6o Les pécheurs trouveront dans mon cœur la source et l’océan de miséricorde. » Avis aux Tropmann et aux Dumolard de l’avenir. Une prière au bon ami de Marie Alacoque, et tous les crimes sont pardonnés.
« 7o Les âmes tièdes deviendront ferventes. » Bigre !
« 8o Les âmes ferventes s’élèveront rapidement à une grande perfection. » Si cette promesse divine n’est pas une affreuse