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COURS DE LUXURE

seulement véniel, mais dangereux, dit Vernier, comme tendant au péché mortel.

Tout peut donc se résumer en ces quatre paroles de Collet : « La copulation exercée pour toute autre fin que celle de la génération ou de la justice est toujours un péché. » Cette proposition est d’ailleurs fondée sur ce passage de saint Augustin :

« Le coït nécessaire pour la génération n’est pas coupable… Mais celui qui va au delà de cette nécessité n’obéit plus à la raison, mais au libertinage. Et cependant ne pas l’exiger, mais le rendre à son époux, de peur qu’il ne pèche gravement en forniquant, est une nécessité pour la personne conjugale. » (Manuel des bons époux.)


§ II
Des circonstances où l’usage du mariage est généralement péché mortel quant à l’acte, conformément à l’opinion de tous les théologiens

1o D’après tous les théologiens, il y a péché mortel si quant à la position le coït n’est pas naturel, et s’il y a grave danger d’effusion en dehors du vase, soit en demandant, soit en rendant le devoir : « Mais, en dehors de ce danger, demander ainsi ou rendre le devoir sans nécessité est un péché seulement véniel, parce qu’une telle inversion n’est pas essentielle et n’est pas opposée à la génération. Cependant elle doit être sévèrement blâmée. S’il y a nécessité d’agir ainsi, comme par exemple à cause de la grossesse, ou parce que le corps ne peut souffrir une autre position, il n’y aura aucun péché, pourvu qu’il n’y ait pas danger probable d’effusion en dehors du vase. »

2o Les époux pèchent mortellement, quand, comme nous le verrons mieux plus bas, ils excitent volontairement une semblable effusion, ou même commencent d’une façon sodomitique le coït avec l’intention de le consommer selon les règles ; car un tel acte, désordonné, tendant de soi à l’effusion hors du vase, doit être considéré comme une sodomie commencée. C’est l’avis de