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LES DIACONALES

la génération, soit en dehors de l’union charnelle, soit dans cette union.

On en compte trois espèces différentes :

Les plaisirs voluptueux ou pollution ;

La sodomie ;

La bestialité ;


ARTICLE PREMIER
De la pollution

La pollution qu’on appelle aussi plaisir voluptueux ou incontinence secrète consiste dans l’effusion de la semence en dehors de toute union charnelle.

La semence est une humeur ou sécrétion gluante que le Créateur a destinée à la génération et à la conservation de l’espèce : elle diffère donc essentiellement de l’urine qui est formée par la sécrétion des aliments et que la nature, pour se soulager, rejette comme les excréments.

Il y a trois sortes de pollutions.

1o La pollution simple et qualifiée ;

2o La pollution volontaire ou involontaire ;

3o La pollution volontaire en soi ou dans sa cause.

La pollution est simple quand il ne vient pas s’y ajouter une malice étrangère, par exemple, lorsque quelqu’un dégagé de tout lien avec un homme ou avec une femme trouve son plaisir dans la masturbation.

On la dit qualifiée lorsqu’à sa propre malice vient s’y ajouter une autre, soit de la part de l’objet auquel on pense, soit de la part de celui sur lequel on pratique ou de celui qui pratique la masturbation :

1o La masturbation revêt la malice de l’adultère, de l’inceste, du stupre, du sacrilège, de la bestialité ou de la sodomie, selon que celui qui s’y adonne pense à une femme mariée, à sa parente, etc. Ainsi commettrait un horrible sacrilège celui qui porterait des désirs de concupiscence sur la bienheureuse Vierge en se livrant à la masturbation devant sa statue ;