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DE MONSEIGNEUR BOUVIER

port, comme clercs par exemple, ils ne donnent matière à scandale.

8° C’est un péché mortel, pour une femme, de se découvrir les seins ou de les laisser voir sous une étoffe trop transparente ; car c’est là une grave provocation à la lubricité, dit Sylvius, t. 3, p. 872. Par contre, ce n’est pas un péché mortel de découvrir un peu la gorge en se conformant à la mode, lorsque c’est sans mauvaises intentions et qu’il n’en résulte aucun danger ; c’est la décision de S. Antoine, de Sylvius, de S. Liguori, l. 2, n° 55, etc.

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ARTICLE TROISIÈME
Des discours déshonnêtes, des livres obscènes, des danses ou des bals et des spectacles
§ I
Des discours déshonnêtes

Les discours déshonnêtes de leur nature ne sont pas mauvais en soi comme le prouve l’exemple des médecins, des théologiens, des confesseurs, etc., qui, sans pécher, peuvent traiter les sujets honteux.

Il y a péché mortel, au contraire, dans toute parole obscène et dans de simples équivoques lancées dans un but de lubricité ou de délectation charnelle volontaire, ou bien faisant courir à soi-même ou aux autres un grave danger de consentement. Bien plus, ces péchés s’aggravent en raison du nombre de personnes qui écoutent et auxquelles ils sont nuisibles. Cela est de toute évidence, d’après ce que nous venons de dire.

Ce serait, par conséquent, un péché mortel de parler d’une manière gravement obscène, de prononcer le nom des parties pudiques de l’autre sexe, de parler du coït et des modes du coït, le ferait-on sans délectation, par légèreté, pour exciter le rire : car ces propos sont de nature à provoquer des mouvements lubriques, surtout

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