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LA CLÉ D’OR

cela est arrivé maintes fois et aurait fait bien des victimes. Faites maintenant l’application de mon raisonnement : ceux qui se livrent à la lubricité, comme vous le faites, non seulement ne travaillent pas dans l’intérêt du genre humain et selon les desseins du Créateur, mais encore ils nuisent à eux-mêmes et abrègent leurs jours par les tourments et les souffrances qu’ils attirent sur eux pendant cette vie et ils s’exposent à de grands châtiments pour l’autre monde.



CHAPITRE II
Exhortations aux libertins qui se livrent à la masturbation.


Ah ! mon frère, je suis certain que vous ne vous doutez pas de la gravité de ce péché, et je suis persuadé que si vous l’aviez connue, vous n’auriez pas commis de si vilaines actions. Écoutez-moi dans l’intérêt de votre vie : vous savez bien que personne, pour son plaisir ou par caprice, n’a le droit de tuer son prochain ni de se suicider ; vous savez que personne n’est autorisé à disposer de sa vie. Donc, quand vous vous livrez à cette vilenie, vous tuez et vous détruisez en germe ce qui pourrait devenir une créature, un de vos enfants. Quelle barbare action ! Que diriez-vous d’un père qui, pour son plaisir, mettrait à mort ses enfants ? Qu’il se rend coupable de cruauté. Ne mériterait-il pas d’être brûlé vif ? Eh bien, vous êtes ce père cruel, inhumain, barbare, qui, par plaisir, tue ses enfants. Si l’auteur de vos jours eût agi comme vous, bien certainement vous n’existeriez pas et vous n’auriez ni ce corps ni cette vie dont vous faites un si mauvais usage.

Autre préjudice que vous causez à vos enfants et à la société par ces honteuses habitudes. Autre comparaison pour faire ressortir la chose : supposez qu’un individu

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