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LA CLÉ D’OR

sous peine de très grave péché, de lui ouvrir vos bras et de donner toute satisfaction à ses sens. Pour me faire comprendre de vous, je vais appuyer mon raisonnement sur une comparaison : Si, par exemple, vous vous trouviez prise d’un gros besoin et si, ayant exprimé à votre mari le désir de satisfaire aux nécessités de la nature, celui-ci vous engageait à remettre la chose au lendemain ou à huit jours de là, vous vous diriez assurément que votre mari est un imprudent ou un imbécile, qu’il vous est absolument impossible d’attendre au lendemain, et vous iriez déposer votre « merda » dans un lieu quelconque. La situation dans laquelle se trouve votre mari est tout à fait semblable à celle qui se produirait dans ma comparaison ; et si vous refusez de le recevoir, il ira répandre son sperme dans un autre vase que le vôtre, et vous porterez le péché de son incontinence. Les femmes, très souvent, s’exposent, par des imprudences, à perdre l’affection de leurs maris. Elles se lamentent parfois de ce que les hommes fréquentent d’autres femmes, ont des maîtresses, et viennent leur rapporter leurs souillures… Il eût été facile d’éviter ces désagréments en ne refusant pas de rendre le devoir conjugal quand il était demandé. »

 

Autre exhortation. — Si vous achetez un vase, un plat, etc… et que vous en preniez possession, vous vous en servez quand il vous convient ; il est devenu votre propriété et a cessé d’appartenir à celui qui vous l’a vendu. Il en est de même des choses qui ont trait au mariage. Lorsque vous vous êtes mariée, vous avez fait un contrat avec votre mari ; celui-ci vous a cédé sa personne, et vous lui avez cédé votre corps ; alors la personne de votre mari est à vous et votre corps lui appartient ; chacun de vous a le droit de se servir du corps de l’autre, mais d’une façon licite et raisonnable. Vouloir se soustraire à cette obligation serait vouloir commettre une injustice qui entraînerait des dissensions et qui deviendrait l’occasion de péchés.

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