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MŒCHIALOGIE


§ II
De la sodomie

Ce crime horrible est défini par saint Thomas : l’accouplement du mâle avec le mâle, de la femelle avec la femelle.

D’où il faut conclure que le mâle s’accouplant avec la femelle, dans un vase ou récipient non légitime, ne commet nullement une sodomie, parce que le sexe est légitime ; au contraire, une femelle qui s’accouple avec une femelle dans le vase naturel commet une sodomie, parce que le sexe est illégitime. D’où il faut conclure avec saint Thomas que toute la malice de la sodomie vient de l’accouplement du même sexe, et non de l’accouplement illégitime de deux sexes différents, du sexe illégitime et non du vase illégitime d’un sexe légitime. Ce dernier crime, selon ce saint docteur, n’est pas une sodomie, mais seulement un mode illégitime d’accouplement.

Mais comme chez la plupart des théologiens l’usage a prévalu de regarder comme une sodomie imparfaite cet accouplement illégitime (dans l’anus) entre deux sexes différents, nous nous conformerons à l’usage.

Donc l’accouplement de l’homme avec la femme dans le vase qui n’est pas légitime est une sodomie imparfaite, distincte de la sodomie parfaite, qui est l’accouplement du mâle avec le mâle, de la femelle avec la femelle. (Ainsi, ce que les débauchés appellent 69 est beaucoup moins coupable entre homme et femme qu’entre deux individus du même sexe.)

Il n’importe pas dans quel vase ou dans quelle partie du corps mâles ou femelles s’accouplent entre eux, puisque la malice de la sodomie consiste dans la recherche d’un sexe illégitime, et qu’elle est complète ou parfaite en son genre, quel que soit le vase ou la partie du corps d’un même sexe auquel s’applique le corps par voie d’accouplement ; mais s’il n’y avait que l’application de la main, du pied, etc., aux organes d’une autre per-