DÉVIATION DE LA TAILLE
Dans la première période (fig. 132), c’est à peine si l’on aperçoit une légère disposition en S de la série des apophyses épineuses, conséquence de la torsion des vertèbres. L’épaule est plus élevée, plus saillante ; on voit se dessiner toute la ligne des apophyses épineuses dont la convexité regarde de côté. C’est ce que les mères de famille appellent épaule forte. L’indication, en pareil cas, est de soutenir les parties supérieures du tronc, de façon à éviter que le poids de la tête et des épaules ne vienne augmenter les courbures.
L’appareil (fig. 41) est applicable dans la scoliose au début (fig. 132). Il est composé d’une ceinture en acier, embrassant le bassin ; sur ses côtés sont disposés des goussets prenant un solide point d’appui sur les crêtes iliaques. Ils ont pour effet d’empêcher la
ceinture de glisser ; deux tuteurs latéraux, terminés en croissant, accompagnent les goussets
et viennent prendre un point d’appui sous le creux axilliaire. Deux bretelles, fixées à une
des extrémités du croissant des tuteurs, ont pour but de rejeter les épaules en arrière. Il
est à remarquer que, dans cet appareil, comme dans tous ceux que nous employons pour
le traitement des déviations de l’épine, aucun lien ne passe sur le devant du thorax ; outre
que ce dernier n’aurait aucune action favorable, il aurait, au contraire, pour effet d’amener
une constriction nuisible pour les organes respiratoires
Lorsque le modèle (fig. 41) est applicable chez les jeunes filles de quinze à dix-huit ans, nous adaptons un devant de corset (fig. 1249) destiné à soutenir la poitrine sans la comprimer. La partie dorsale restant libre, il est facile de serrer ou d’élargir le corset au moyen de lacets disposés sur les tuteurs latéraux.