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CHAPITRE  IX
la sphéricité des personnages,
l’omission, l’oubli et l’amnésie

Le moment est venu de rechercher quelle peut être la forme des personimages, des figures héréditaires, qui prolongent en nous la vie des ascendants, et que nous léguerons à nos enfants. Car il n’existe point d’idée, ni de support d’idée, sans forme et sans contour ; autrement le monde, fils de l’idée, serait inconcevable.

Le raisonnement suffirait à nous indiquer que cette forme ne peut être qu’une combinaison de cercles et de sphères, étant donné que la sphère est le cercle en mouvement. Le cercle lui-même est l’image du mouvement, lequel est le principe de la vie. Or, il n’y a point de mouvement sans image du mouvement. Nous pouvons en conclure que les personimages sont des sphères idéales.

À y regarder de près, tout ce qui constitue l’esprit-corps est, chez l’humain (création, je le