Page:Léonard de Vinci - Traité élémentaire de la peinture, 1803.djvu/303

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et en arrière, et elles seroient presque toujours de travers ; de plus cette jointure est seulement pliable en devant et non en arrière, et par son mouvement en devant, elle ne peut que rendre la jambe droite, parce que si elle plioit en arrière, l’homme ne pourroit se lever en pied quand il seroit une fois à genoux ; car pour se relever quand il est à genoux, il jette premièrement tout le poids du corps sur un des genoux en déchargeant l’autre, et au même temps l’autre jambe qui ne sent plus d’autre charge que son propre poids, lève aisément le genou et pose à terre toute la plante du pied ; après quoi il fait retourner tout le poids sur ce pied, appuyant la main sur son genou ; et en même temps allongeant le bras qui soutient le corps, il hausse la tête, il étend et dresse la cuisse avec l’estomac, et se lève droit sur ce pied qui pose à terre, jusqu’à ce qu’il ait aussi levé l’autre jambe.


CHAPITRE CCXXXVIII.

Des plis de la chair.

La chair aux plis des jointures est toujours ridée par le côté opposé à celui où elle est tendue.