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PRÉ-ARYEN ET PRÉ-DRAVIDIEN DANS L’INDE.

gnation de titre ou de fonction employée par les membres de la tribu aussi bien que par les étrangers comme un nom distinctif, à peu près comme les Santals se donnent le nom de Manjhi, les Bhumij celui de Sardâr, et les Khambu des hauteurs du Darjiling celui de Jimdâr». J’ignore pour quelles raisons M, Risiey déclare que le mot «Munija» est d’origine sanscrite. Le mot muçda existe bien en sanscrit ; il y signifie « personne qui a la tête complètement rasée n t Comme ethnique, le nom paraît fort peu dans la littérature. Un seul des passages où le nom se rencontre dans le MahâBhârata semble se rapporter réellement aux Munda : VI, 56, 2410, Je poète décrit l’ordre de bataille adopté par Bhïsma : à l’aile gauche sont les Munda avec les Kârûsa, les Vftunjq, les Kaundivfsa, De pe ? peuples, les deux derniers sont inconnus par ailleurs ; les Kàrusa, au contraire, paraissent asse« souvent (cf. Pargiter, Mark, P,, p, 341) ; ils habitaient au sud de Kâsi et de Vatsa, entre Cedi et Magadha. Leur territoire couvrait donc en partie le Baghelkhand et le Bundelkhand ; il confinait vers le Sud-Est au territoire occupé encore aujourd’hui par les Munda. Les autres passages de l’épopée où le nom des Munda se rencontre, IU, &i, j 991 ; VU, 119, 4728-4730, ont une signification toute différente, ils s’appliquent à une population des confins nord-ouest de l’Inde désignée par le sobriquet de s Têtes rases îî, et spécialement aux Kamboja du pays de Kaboul. Les Hindous qui sont astreints par la religion à porter un toupet (mdâ) au sommet de la tête, regardaient avec mépris les populations étrangères qui se rasaient toute la tête ; srasé à la grecque ? ?, «rasé à la kamboja» (yavanamunda x kambqjamu^da) étaient des expressions en vogue dès le temps de Pânini ; Je Ganapâtha les classe en tête du gana mayûravyqmmkddi sur P, 2, i, 73. Le Vâyu P., 45, 1^3, nomme les Munda dans sa liste des peuples de l’Inde orientale, entre Prāgjyotiṣa (nord du Bengale) et Videha (Tirhut), avant Tâmaliptaka