Page:Lévy-Bruhl - L’Allemagne depuis Leibniz, 1907.djvu/202

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autre, ne se doutait que son œuvre dût bientôt servir à enflammer l’enthousiasme patriotique contre l’étranger. Herder ne prévoyait que le développement harmonieux et pacifique des nationalités, et ses lecteurs se complaisaient comme lui à l’idée d’une Allemagne dévouée à l’humanité, et dont la nullité politique disparaîtrait dans la gloire de ses poètes, de ses philosophes et de ses savants.