Page:L’Église arménienne orientale, trad. Dulaurier, 1859.djvu/108

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Ce Serge, d’après son histoire, était un général, originaire de la Cappadoce, au temps de Constantin le Grand. Il se distingua par sa valeur dans les guerres contre les Barbares, et par sa foi ardente en Jésus-Christ. Quand Julien l’Apostat monta sur le trône, le pieux Serge se réfugia en Perse, et c’est là qu’avec son fils il rendit témoignage à Jésus-Christ devant le roi Sapor, et qu’ayant eu la tête tranchée, il reçut la palme du martyre.

C’est là tout ce que j’ai à dire sur les traditions relatives à notre foi et à la discipline de notre Église. Lorsqu’on lira cet exposé devant Votre auguste Majesté, que votre haute sagesse ne pense pas que nos paroles ont été dictées par un esprit de fausseté ou d’adulation, comme si nous avions retracé des lignes qui ne sont pas déjà gravées dans notre cœur. Celui qui agit ainsi mérite que Dieu disperse ses ossements[1], selon la parole du prophète au sujet des hypocrites. Car le flambeau de la foi ne doit point être caché sous le boisseau, dans les ténèbres ; mais il doit être placé sur le chandelier de la vérité. La foi qui se cache est semblable à l’impiété, parce qu’alors il y a fraude et non vérité.

Que le Seigneur daigne fertiliser la semence de nos paroles, répandue sur le terrain fécond de vos idées, et la fasse multiplier. Cette semence ne sera

  1. Ézéchiel, VI, 5.