Page:L’Église arménienne orientale, trad. Dulaurier, 1859.djvu/149

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

répandues sur nous du sein de votre infinie bonté, vous qui, dès le premier âge, étendant votre providence sur l’homme pécheur, l’avez secouru en diverses manières, et par les prophéties, et par la sanction de la loi, et par le sacerdoce, et par l’oblation des génisses, comme figure d’un autre sacrifice ? Au terme des jours fixés, voulant effacer la condamnation que nos dettes avaient attirée sur nous, vous nous avez donné votre Fils unique, dette et débiteur, immolé et consacré, agneau et pain céleste, souverain pontife et victime ; car il est le distributeur, et c’est lui qui est distribué parmi nous sans cesse et sans jamais être épuisé. S’étant fait homme en vérité et non en apparence, et par une union sans confusion s’étant incarné dans le sein de la Mère de Dieu et toujours vierge Marie, il a cheminé en voyageur à travers toutes les passions de la vie humaine, pur de péché ; et il s’est dirigé spontanément vers la croix, salut du monde et notre rédemption.

Le prêtre baise l’autel, soulève le voile qui recouvre le calice, prend de dessus la patène le pain entre les mains, et continue ainsi :

Il prit le pain entre ses mains saintes, divines, immaculées et vénérables, et lorsqu’il eut rendu grâces, et l’eut béni, sanctifié et rompu, il le donna à ses saints disciples et apôtres, en disant :

En prononçant ces paroles, le prêtre bénit le pain et