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pour Madame et ses invités ?

— Votre maîtresse vous le racontera.

Arthur des Gossins, personnage très avenant et très élégant, orné de trente-cinq printemps et d’une fleur à la boutonnière, accueillit de façon fort aimable le montreur de plaisirs, et lui dit de se considérer comme chez lui dans la pièce qu’on mettait à sa disposition.

— Je sais, dit-il que vous avez coutume de ne pas vous séparer pour vos changements de costumes, chose très naturelle avec les jolis mets sucrés que vous servez ; je vous laisse donc pour que vous vous arrangiez. Je cours annoncer votre arrivée à ma belle Férina, qui a un très fort mal à la tête, et dès que vous serez prêts, vous sonnerez sur ce timbre, et l’on vous conduira dans le salon, où nous admirerons vos charmants tableaux.

— Y aura-t-il beaucoup de monde ?

— Cinq à six personnes tout au plus.

Arthur des Gossins se retira, et Jacques, qui déballait le contenu des valises, se plantant en arrêt sur ses jambes, comme un escrimeur dans une salle d’armes, s’écria : « On sollicitera de sa belle dame une légère augmentation. »

— Pas besoin, Jacques, riposta Thérèse, elle