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L’Amour paillard, Bandeau de début de chapitre
L’Amour paillard, Bandeau de début de chapitre


V


Gaston Gressac, coureur de femmes malgré ses quarante-cinq ans, et son épouse Annette, belle et opulente brune de trente-huit ans, habitaient un pavillon rue de Longchamps, pas loin des fortifications. Que faisait-il ? Quels moyens d’existence avait-il ? On ne pouvait préciser d’une façon certaine, mais les intimes assuraient qu’il gagnait beaucoup d’argent à commanditer des cafés et des brasseries, des bars et des débits de vin, même des établissements interlopes, où l’on était servi par des filles, notoirement peu vêtues.

Il vivait dans son pavillon, en bon et honnête bourgeois, avec sa femme et une jeune nièce de treize ans, la blondinette Pauline Turlu, portant encore des jupes courtes exagérées, des bas de couleur très voyante, coiffée de deux nattes pendant sur le dos, petite et gentillette