il entretenait une correſpondance amoureuſe
avec ſa femme. Dans une lettre
il lui manda „ qu’il allait à ** où il
ne reſterait que quelques jours pour
finir des affaires qui exigeaient ſa préſence
dans cette ville, & enſuite il
revolait à ſes pieds. “
J’entrai chez elle dans le moment où elle venait de recevoir cet écrit déchirant : je la trouvai toute baignée de larmes. Qui peut donc, lui dis-je affectueuſement faire verſer des pleurs aux deux ; plus beaux yeux du monde. „ Tenez, Monſieur, me dit-elle en me remettant la fatale lettre, liſez, & voyez toute l’horreur de ma poſition. Mon mari arrive inceſſamment, & avant ſon retour je ne puis être délivré de… “ Faites tarir vos larmes, lui répondis-je, en ſerrant amoureuſement ſa main, & en la portant à mes levres : j’ai promis de remédier à tout ; je tiendrai ma parole, ſecondez ſeulement mon projet. Votre mari vous a écrit qu’il paſſerait par ***, il doit y arriver demain & y reſter quelques jours pour y terminer, des affaires ; eh bien ! c’eſt ſon ſéjour