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Page:L’Alcoran (traduction de Du Ryer).djvu/478

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472 L’ALCORAN.  

cognoiſſent pas, ce jour ils ſeront ennemis les uns des autres, Dieu dira aux gens de bien, n’ayez pas de peur, vous ne reſſentirez point aujourd’huy d’affliction ; Les fidelles qui ont obey à mes commandemens, entreront dans le Paradis, vous & vos femmes vous y reſjouirez, vous bevrez dans des couppes de fin or, vous y trouverez tout ce que vous deſirerez, & tout ce qui peut contenter l’ame & reſjoüir les yeux, & demeurerez eternellement dans la ſupréme felicité, voila le Paradis que vous avez gagné par voſtre bonne vie, il eſt enrichy d’une abondance de fruicts que vous mangerez avec contentement ; les meſchans demeureront eternellement dedans le feu d’Enfer, ils ne ſeront pas allegez en leurs miſeres, & ſeront muets de deſeſpoir, nous ne leur faiſons point d’injuſtice, ils ſe font tort à eux-meſmes par leur deſobeiſſance ; Ils demanderont à l’Intendant du feu, ton Seigneur ne nous delivrera-t’il jamais de ces peines ? Il leur reſpondra, vous y demeurerez eternellement. Nous avons enſeigné la verité aux hommes, mais la plus grande partie ne l’a pas voulu croire. Les meſchans ont conſpiré contre toy, & nous avons conſpiré contr’eux, penſent-ils que Je ne ſçache pas leur ſecret & tout ce qu’ils diſent ?, Les Anges nos Meſſagers en tiennent compte ; Dis leur, ſi Dieu a un enfant, quel adorerons-nous le premier ? Loüé ſoit Dieu, Roy des Cieux & de la Terre, la choſe n’eſt pas comme les infidelles la racontent ; Laiſſez les plonger dans leur impieté, laiſſez-les rire & joüer juſques