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Page:L’Hospital - Discours sur la pacification des troubles de l’an 1567, 1568.djvu/24

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les plus magnifiques titres, qu’ils peuuent imaginer, ne pouuans celer la maladie de leur eſprit. Quant aux Seigneurs, il leur eſt biẽ aduis qu’on leur doit beaucoup de retour, & que ſans eux tout ſe fut mal-porté. Ce qu’ils font ſonner, & retẽtir ſi haut que ceux qui entendent combien cela poiſe, en ont le cœur nauré, & plein de mauuais augure. Les eſtats eſtrangers ſe vanteront tãtoſt d’auoir eſté protecteurs de cette Couronne, & en rẽpliront leurs eſcrits & triomphes : de ſorte que ſi la guerre dure, le Roy ſera deſormais cõme eſclaue des vns & des autres, & aura aſſez affaire à les remercier, &, en ſe deſpouillant, leur departir largement de ſes biens, & les honnorer de ſes plus grans & exquis ornemens, leſquels ils prendront pour tribut & hõmage de la couronne : ainſi que faiſoyent iadis les Roys d’Angleterre,