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Page:L’Hospital - Discours sur la pacification des troubles de l’an 1567, 1568.djvu/28

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& à l’amendemẽt des hommes, & non pas à la cruauté & au ſang, à l’iniure, ou à contraindre nature & violer & peruertir l’humanité. Vray eſt qu’il faut retrãcher le mẽbre pourri, quand il n’y a plus d’eſperance de gueriſon : mais tandis qu’il y a, tant ſoit peu de lumière d’amendement, le Medecin ſeroit meurtrier, ſi laiſſant les remedes propres, il vſoit des extrémes. Il faut donc premierement enquerir ſi le mal des ſugets du Roy eſt incurable, pour vſer des remedes ſelon le beſoin : autrement ce ſeroit comme qui enterreroit vif ſon enfant malade, ſans eſſayer le moyen de le guerir. Entre tous ceux qui ſont en armes de l’autre coſté, pas vn ne tend à eſcourre le ioug de la domination du Roy. Car ce ſeroit manifeſtement contre les principes de leur Religion. Tous le recongnoiſſent pour leur vray, naturel, ſouuerain & ſeul