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Page:L’Hospital - Discours sur la pacification des troubles de l’an 1567, 1568.djvu/46

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ra, ſe couronnant de ceſte rare louenge, d’auoir eſteint vn ſi grand brandon de ſedition en ſon Royaume, dõt couſtumierement les autres grands Eſtats ſont embraſés & aneantis. Finiſſant donc ceſte tant triſte guerre, reluira vne treſioyeuſe, treshonnorable, & tresheureuſe paix, qu’à bon droit i’appeleray vne precieuſe & ſacree conqueſte, laquelle rendra ſa Maieſté redoutable à toute l’Europe : qui a ſceu la grandeur des deux puiſſances, que le Roy remettra vnies ſoubs ſa main. Et (comme le peuple Romain diſoit ſa ville heureuſe, inuincible & eternelle par la concorde des Eſtats) ainſi dirõs-nous d’vn accord que par cette paix, le Roy & ſa France ſerõt heureux, inuincibles & hõnorés d’eternelles louãges.

Voire : mais les meſmes Chefs & les meſmes membres demoureront debout, en ſorte qu’il ſemble que ce ſera nourrir vn ſerpent