Page:L’Hypnotisme et les Religions.djvu/63

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ce que prouvent surabondamment le livre de M. Bernheim et un grand nombre de publications récentes, émanées de nos plus éminents professeurs et agrégés de médecine.

Mais, dès lors qu’il est prouvé que l’on peut, à l’aide du sommeil nerveux, mettre le cerveau en état d’activité et l’inciter à intervenir directement dans le fonctionnement de l’organisme, pourquoi cette possibilité n’existerait-elle pas également dans l’état de veille ?

Elle existe, mais à la condition que l’on agisse d’une manière suffisamment puissante sur le cerveau pour qu’il en arrive au même degré de docilité, de passivité et d’impressionnabilité que dans le sommeil nerveux ou même dans le sommeil naturel.

C’est là ce qu’il est difficile d’obtenir dans les circonstances ordinaires de la vie. L’état de veille rend au cerveau son indépendance, l’exercice de la volonté, la faculté de raisonner, d’apprécier, de discuter et de résister. Il ne peut plus être impressionné arbitrairement.

Cependant, si, par suite d’un concours de circonstances favorables, vous parvenez à frapper l’imagination, à impressionner le cerveau,