Page:L’Hypnotisme et les Religions.djvu/7

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

découvert la puissance de la suggestion sur des sujets hystériques. Il guérissait des maladies nerveuses invétérées avec des boulettes de mie de pain. On disait au malade que ces boulettes renfermaient un poison violent, constituant un remède souverain dans son cas, et la boulette de mie de pain agissait, en effet, comme un poison violent et parfois comme un remède efficace. Les annales de la science renferment plusieurs observations de paralysies, existant depuis des années, qui furent ainsi guéries. Dans d’autres circonstances, on avait recours à des semblants d’opérations. Tantôt, c’étaient des pointes de feu, tantôt l’introduction d’une sonde dans l’œsophage, sous prétexte de déboucher l’estomac. Dans plusieurs cas, on s’est servi de l’hypnotisme pour pratiquer sans douleur l’amputation d’une jambe ou d’un bras, ou pour neutraliser les douleurs de l’enfantement.

Par un phénomène analogue, qu’un malade atteint d’une névrose quelconque, paralysie ou autre, se mette dans la tête qu’il sera guéri par un pèlerinage, il arrive à Lourdes ou à la Salette, et parfois, à la première goutte d’eau qui touche son corps ou qu’il absorbe, il est guéri.