Page:L’Odyssée (traduction Bareste).djvu/22

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CONSEIL. — EXHORTATION.




Muse, chante ce héros, illustre par sa prudence, qui longtemps erra sur la terre après avoir détruit la ville sacrée de Troie[1], qui parcourut de populeuses cités, s′instruisit de leurs mœurs, et fut, sur les mers, en proie aux plus vives souffrances pour sauver ses jours et ramener ses compagnons dans leur patrie. Mais, malgré tous ses efforts, il ne put

  1. Bitaube et Dugas-Montbel n′ont pas suivi exactement le texte grec en traduisant Τροίης ἱέρον προλίεθρον (la ville sacrée de Troie), le premier par : les remparts sacrés de Troie ; et le second par : les remparts sacrés d′Ilion. Homère ne parle point de remparts, mais d’une ville, comme le dit le mot προλίεθρον (ville, cité), qui a été rendu par urbem dans les traductions latines de Clarke (Homeri Odyssea graece et latine) et de Dübner (Collection Firmin Didot).