Page:L’Odyssée (traduction Bareste).djvu/252

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Lorsque notre navire a quitté les courants du fleuve Océan, il rentre dans les flots de la vaste mer et touche à l'île d'Ea, où sont le palais et les chœurs de la divine Aurore et le lever de l'éblouissant Soleil. Mes compagnons tirent alors le vaisseau sur le sable, puis ils s'endorment près des bords de la mer, en attendant l'aube du jour.

» Le lendemain, dès que brille la matinale Aurore aux doigts de rose, j'envoie mes guerriers dans les demeures de Circé pour en rapporter le cadavre d'Elpénor. Nous abattons les arbres qui couronnent le lieu le plus élevé du rivage, et nous ensevelissons Elpénor en versant d'abondantes larmes. Quand les flammes ont consumé son corps et ses armes, nous élevons à notre mal-