Page:L’Odyssée (traduction Bareste).djvu/80

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Télémaque monte sur le magnifique char ; et le fils de Nestor, Pisistrate, chef des guerriers, se place auprès de lui ; il prend aussitôt les rênes et fouette les chevaux pour qu'ils avancent rapidement. Ceux-ci s'élancent avec ardeur dans les plaines, et laissent derrière eux la haute ville de Pylos. Durant tout le jour les coursiers agitent le joug qui les lie. Le soleil se couchait, et tous les sentiers étaient enveloppés dans l'ombre, lorsqu'ils arrivèrent à Phères, dans le palais de Dioclée, fils d'Orsiloque, issu lui-même d'Alphée. C'est là qu'ils dormirent toute la nuit, et reçurent de Dioclée les dons de l'hospitalité.

Dès que paraît la fille du matin, Aurore aux doigts de roses, ils attellent les chevaux, montent dans leur char richement orné, et sortent du vestibule par le portique sonore. Pisistrate frappe les coursiers, et ceux-ci s'élancent rapidement en traversant les plaines fertiles. Bientôt Pisistrate et Télémaque arrivent aux termes du voyage, tant leurs chevaux agiles les ont emportés avec vitesse. — Le soleil est couché, et toutes les rues sont plongées dans les ténèbres.