Page:L’Odyssée (traduction Bareste).djvu/85

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ter. Certes, des hommes inconnus n'ont pu engendrer des héros tels que vous. »



En parlant ainsi, il leur offre le dos épais d'un bœuf rôti, placé devant eux comme la part la plus honorable ; et les étrangers portent aussitôt la main au mets qui leur est présenté. Quand ils ont bu et mangé selon leurs désirs, Télémaque dit au fils de Nestor en inclinant sa tête vers lui pour n'être pas entendu des autres convives :


« Contemple donc, ô Pisistrate, ami cher à mon cœur, l'éclat de l'airain dans ce palais sonore; vois comme brillent ici l'or, l'ambre[1], l'argent et l'ivoire. Tel doit être le palais de Jupiter Olympien. Quelles innombrables richesses ! À leur aspect je suis frappé d'étonnement ! »

Le blond Ménélas, qui l'entend parler ainsi, adresse aux deux étrangers ces rapides paroles :

  1. Quelques commentateurs entendent par ἤλεχτρον (vers 73) (ambre) une sorte de composition métallique d'or et d'argent, renfermant environ un cinquième d'argent. Eustathe, Pline, Voss, Mueller, Buttman, Clarke et Dubner se prononcent en faveur de l'ambre ; Passow, Nitzsch et Wiedasch se décla­rent au contraire pour la composition métallique.