synonimie française : les nuances délicates qui tracent la démarcation des mots qui se rattachent par une idée commune, me fesaient un devoir d’entrer dans ces détails. Je pourrais ajouter qu’il en est de la science comme de la fortune, plus nous avons plus nous voulons posséder.
On m’a dit que nous avions la synonimie de l’abbé Girard ; nous avons encore celle de Roubaud, de Beauzée, etc., mais ces ouvrages ne sont pas dans les mains de tout le monde ; ils devraient être refondus dans tous les dictionnaires.
Les routiniers intolérans par principe et par orgueil, toujours prêts à censurer leur siècle, toujours prêts à rejeter l’œuvre moderne du génie comme les rêves de l’ignorance, ne cessent de s’écrier. Il faut orthographier et prononcer comme il y a deux cents ans : le dictionnaire de l’académie est seul infaillible : hors Girard point de salut. Dites à ces gens-là que de tous les dictionnaires qui ont paru depuis 15 ans, celui de l’Académie est le moins bon : dites leur que l’illustre abbé a commis de grandes méprises ; dites-leur enfin, que l’autorité mère a sanctionné l’orthographe de Voltaire, ils vous répondront par des cris, sinon par des injures. Voici comme s’exprime Urbain Domergue, membre de l’institut, en parlant des routiniers et consors : « Un érudit qui se borne à l’érudition utile ! un routinier qui veut faire usage de sa